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Votre présence sur ce blog pourrait bien être le premier signe de votre addiction aux mots noirs sur fond blanc. La mauvaise nouvelle, c’est que vous aurez beau essayer, rien ne soignera votre terrible dépendance. La bonne, c’est qu’elle n’a jamais fait de mal à personne. Allez, disons seulement au porte-monnaie ! Mais en amour comme en lecture, le cœur a ses raisons que la raison…
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Vous n’avez jamais réussi à ranger votre bibliothèque. Chaque fois que vous décidez de le faire, vous vous étonnez à haute voix « tiens, c’est quoi ça déjà ? » et en lisez quelques pages…
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Quand un ami vient prendre le café, il finit toujours par s’éclipser discrètement au moment où vous vous énervez devant votre étagère « mais enfin, j’étais sûr de l’avoir ce livre, qui est-ce qui me l’a pris sans me le rendre, encore ? ».
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Vous coupez votre téléphone deux semaines avant Noël car vous ne supportez plus les demandes de conseils de vos amis qui comptent offrir des livres à leurs proches.
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On vous demande régulièrement « pourquoi tu n’as pas pensé à travailler dans le monde de l’édition ? », à quoi vous répondez inlassablement « et toi, pourquoi tu n’as pas pensé à travailler dans la fabrication des sels de bain? ».
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Ça fait 10 ans que vous ne recevez plus de livres à votre anniversaire car « tu as déjà tout lu », et 10 ans que vous n’avez plus eu besoin d’acheter des cravates et des chaussettes.
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Vous ne savez pas comment fonctionne le smartphone qu’on vous a offert récemment et regrettez chaque jour le temps de windows 95, mais vous mettez souvent un réveil à quatre heures du matin pour être le premier acheteur du dernier tome de votre auteur préféré.
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Vous ne partez jamais en vacances sans vous assurer d’avoir accès au WiFi sur place pour télécharger de nouveaux titres sur votre liseuse.
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La moitié de votre valise est consacrée aux vêtements, l’autre à vos liseuse, liseuse de secours, chargeur, chargeur externe, lunettes de vue, lunettes de soleil avec la même correction, livres que vous préférez lire sur papier, casquette pour lire dehors sans avoir mal aux yeux et autres accessoires qui se sont révélés indispensables avec le temps.
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Vous vous retrouvez toujours à payer un supplément à l’aéroport, « laisser un de mes livres, mais vous êtes malade ? ».
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Vous ne vous êtes toujours pas positionné dans le débat « livre papier vs livre électronique », mais en parlez volontiers des heures durant.
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Binge reading ? Definitely !
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A la question « ce film est génial, tu l’as vu ? » vous répondez toujours « non, mais j’ai lu le livre il était vachement bien. »
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Vous avez des envies de meurtre quand quelqu’un vous dit avoir a-do-ré Harry Potter et le Seigneur des Anneaux, et que vous réalisez qu’il parle des films.
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Vos enfants ont poussé un soupir d’exaspération quand ils vous ont vu acheter au rayon livres du supermarché la saga Game of Thrones, « tu peux pas juste regarder la télé comme tout le monde ? »
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Il vous arrive souvent d’acheter un roman policier, d’atteindre la moitié de l’intrigue, et de réaliser, dépité, que vous l’avez déjà lu en vous rappelant du meurtrier.
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Vous écrivez systématiquement votre nom au marqueur indélébile sur la premier page de vos nouveaux achats (ou vos initiales en petit…), parce que le coup du « non je t’assure je te l’ai rendu », on ne vous le fait plus hein !
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A la fin des vacances, votre canapé s’est sérieusement affaissé et vous n’avez peut-être pas bronzé, mais vous avez la sensation d’avoir tout autant voyagé que vos collègues, à qui vous aurez aussi plein de choses à raconter.
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Votre libraire a fermé boutique il y a deux ans, mais quand vous vous croisez chez le boulanger il vous recommande encore des nouveautés qui pourraient vous plaire, comme à l’époque. Ah ! A l’époque…
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Quoiqu’en pensent vos enfants, vous n’avez pas l’impression d’appartenir à un autre siècle sous prétexte que vous ne savez pas qui sont Eva Mendès et Ryan Gosling, puisque, la preuve, vous avez acheté la toute dernière Kindle le jour de sa sortie,« je suis trop geek non? ».
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Quand on vous demande quel est votre film préféré, vous citez toujours un livre, parce que vos plus fortes émotions, vos plus beaux souvenirs, vos larmes les plus sincères ont toujours coulé pour des héros de papier, et quoiqu’il arrive, vous savez que ça ne changera jamais.